IL N'ENTEND PAS L'APPEL, MAIS...

Publié le par Lisa Decamps

IL N'ENTEND PAS L'APPEL, MAIS...

Photo: auteur inconnu

Paul Burckel naît le 3 mai 1915 à Brest. Il devient sourd à l’âge de trois ans à la suite d’une méningite. De 1919 à 1923 il est scolarisé à Brest. En 1923 il entre à l’école de la Persagotière à Nantes. Il y reste jusqu’en 1931. Il apprend la sculpture sur bois à Brest. En 1935 il entre à l’Ecole Boulle à Paris.

 

 

 

 A l’âge de seize ans, Paul montre déjà son courage et sa détermination : un article paru dans Ouest-Journal en 1932 nous apprend, qu’à l’occasion d’un important incendie qui a détruit un immeuble de la rue Kerfautras à Brest, durant toute la nuit, Paul, ce « jeune homme de seize ans à la conduite vraiment courageuse, voire “héroïque” n’a cessé de porter secours aux victimes, aidant, entre autres, une personne impotente à descendre de chez elle »…

 

 

 

 Rien d’étonnant donc à ce que Paul décide de se battre pour libérer la France plutôt que d’accepter de se soumettre aux Allemands en 1940. Travaillant sur le port de Brest, il apprend, par ses camarades entendants, que les Allemands, qui occupent déjà le Nord de la France, approchent du Finistère. Au port de Brest, il y a un paquebot, le Meknes, qui transporte des réfugiés en Angleterre. Le 18 juin 1940, le Général de Gaulle lance son fameux « Appel », demandant aux Français de venir se battre à ses côtés pour libérer la France. Paul n’entend pas cet « Appel » puisqu’il est sourd, mais il a déjà décidé de partir et c’est ce même jour, le 18 juin 1940, qu’il embarque avec trois amis sur le Meknes.

 

 

 

 

 Arrivé en Angleterre le lendemain, il se voit refuser, par les autorités militaires, toute participation active au combat. Têtu (comme un Breton qu’il est) et déterminé, il insiste tellement qu’on finit par accepter qu’il fasse un essai de huit jours sur le cuirassé Courbet à Portsmouth. Au bout de ces huit jours il est engagé dans la marine française comme charpentier. Il reste, durant toute la durée de la guerre – 1940-1945 –, dans les F.N.F.L. (Forces Navales Françaises Libres). Il participe à la Bataille d’Angleterre jusqu’en janvier 1941, puis sert dans différentes flottilles : il est chargé de réparer les bateaux de manière à ce qu’ils soient toujours prêts à partir au combat. Il travaille souvent jour et nuit. Rattaché, de 1942 jusqu’à la fin de la guerre, à la 23e Flottille de MTB (French Motors Torpedo Boats), il fait partie de l’élite des FNFL.

 

 

 

 

 A la fin de la guerre, le 1er septembre 1945, comme tous ses compagnons engagés de la première heure, Paul reçoit ce message manuscrit du Général de Gaulle :

  

 

 

« Répondant à l’appel de la France en péril de mort, vous avez rallié les Forces Françaises Libres. Vous avez été de l’équipe volontaire des bons compagnons qui ont maintenu notre pays dans la guerre et dans l’honneur. Vous avez été de ceux qui, au premier jour, lui ont permis de remporter la victoire. Au moment où le but est atteint, je tiens à vous remercier amicalement, simplement, au nom de la France. »

 

 

 

 

 

 

Source: Genevieve.Lecorre 29

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